Chers amis lecteurs du Mor,
Je prends une des plumes de mon époux Benoît pour vous faire part de l'indignation qui m'habite, de celle de mon mari aussi, depuis que les noirs agissements de Dédé la Canne furent stoppés net par la maréchaussée étasunienne. Au lieu d'applaudir qu'enfin les vrais criminels de toujours soient pour une fois mis sous les verrous, voilà que l'on défend cet infréquentable, ce pilier de taverne, ce traîne-savates de luxe, ce roule-en-calèche sur le compte de la misère du peuple. Ce..., ce... Ah ! Ma féminine décence étrangle la plume de mon conjoint et c'est bien dommage car elle était prête à faire jaillir toute cette frustration accumulée durant tant d'années . On défend ce misérable bourré aux as, au nom d'une idiotie incroyablement mal faite qui n'est qu'une manigance de plus des puissants pour faire la honte aux humbles impuissants, comme mon pauvre Benoît. Mais qu'est-ce que c'est que cette présomption d'innocence d'un coupable aussi clairement coupable que celui-là et depuis qu'il est né ? Je vous le demande parce que je ne comprends plus la Justice. Elle est séquestrée par les voyous, ma parole ! D'ailleurs déjà le nom est idiot. Comment est-ce que l'on peut se prétendre innocent quand on paye, très cher, des avocats pour parler au juge à sa place. Les vrais innocents n'ont pas du tout besoin de faire tant d'histoires. Ils disent la vérité et c'est bon. On les croit !
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Dennis la menace Rodmaid, soubrette d’hôtel. Ils vont comprendre les bonnes, les salauds ! |
Les richards, dès qu'ils en ont gros dans cette même poche, ils se croient tout permis. Si vous avez le malheur d'être un peu attirante, comme l'est encore beaucoup celle qui vous écrit et ce n'est pas de sa faute, il faut faire attention à tout. À la longueur de la minijupe quand on est obligée de monter sur une chaise pour vérifier si l'ampoule du plafonnier est bien vissée tandis que le client est entrain de se tripoter sur le lit perdu dans ses rêveries satyriques. À ce que sa petite culotte soit bien à sa place pour ne pas donner trop de fausses idées à ces cinglés qu'on a déjà reconnu au premier clin d’œil dès qu'on ouvre la porte. Messieurs les tarés, ce n'est pas parce que l'on voit les fesses d'une femme malgré elle et même si c'est, par hasard, grâce à elle, qu'il faut croire que toute la campagne est un club de golf pour que les exploiteurs du peuple y bouchent des trous à coup de canne dans les boules. Encore, s'ils étaient jeunes et beaux, on pourrait comprendre, sans les excuser pour autant, bien sûr. Mais non, ce sont toujours les mêmes vieux moches et liquides qui veulent se faire éponger. Et n'ayez jamais le malheur de les croire, ils ne payent que sous la menace et encore... Enfin c'est ce qu'on m'a dit. Moi, vous comprenez bien que je ne suis pas du genre à me laisser aller pour des clopinettes. Tous les racontars n'y changeront rien. La décence ne se vend pas sans amour. Manquait plus que ça !
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Vas-y, Virus III Rance ! No pasarán ! On est là avec toi. |
Là, j'ai quelque chose à dire à Mor, qui ne dit rien mais fait toujours ces petits coups en douce. Même s'il m'a invitée - je sais très bien ce qu'il veut en fait, ce taré, frustré lui aussi mais heureusement sans le sou-, ce n'est pas une raison pour laisser passer ses lâches manigances. Ce torchon-là, Mor c'est du caca tout juste bon à faire ce que tu fais avec la revue culturelle que l'on met gracieusement à ta disposition dans les cabinets. C'est comme ça que tu récompenses nos efforts pour vous éduquer, à vous les locataires, hein ? Eh bien tu fais avec ton papelard ce que tu fais avec mes Reader's Digest, espèce d'inculte. Et ne bronche pas trop que sinon je raconte partout toutes les intentions malsaines bien évidentes que j'ai devinées depuis longtemps dans ton regard lubrique caché derrière tes lunettes de réprimé. Ici, c'est pas New York et encore moins un Novotel. Alors, ta lettre anonyme estampillée d'une empreinte génitale, que tu dis avoir essayé, par tous les moyens, d'en trouver l'origine, c'est du pipeau. Je t'ai bien vu à l’œuvre. Á peine si tu as fait deux ou trois petits efforts, et tout de suite tu as dis qu'il était impossible de retrouver la trace de celle qui les a déposées avec si peu d'éléments. Tu devrais effacer ça avant la fin du mois. Je te dis ça, je ne te dis rien. Et arrêtes aussi, de te foutre de la gueule du seul empereur aussi grand que Napoléon qu'on n'ait jamais eu depuis Pépin le bref. T'es prévenu.
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Dédé la Canne enfin sous les verrous. Ah ! il est beau l'innocent. Comme un nez au milieu de la figure qu'il est coupable. |
Mesdames et messieurs, je suis une femme sensible et je préfère prévenir que les images qui suivent ne peuvent être recommandées, ni recommandables, aux enfants en bas âge et autres psychotiques, cyclothymiques et personnes âgées, cardiaques ou non, patients en thérapie intensive, opiomanes, pétomanes, nymphomanes et porteurs d'organes ectopiques ou pas. Les athées et les drogués non plus, ils en profiteraient pour recommencer à déblatérer comme toujours. Visionner ce document exceptionnel est, par contre, fortement conseillé aux personnes colonisées par un décapode malin. Ça devrait l'effrayer et le faire fuir en biais et vite fait. Sinon, une imposition des mains s'impose. Quant à toi, Mor, tu t'abstiens de tes conneries de commentaires que tu vomis partout. T'es re-prévenu !
Carmen Beaufurier, vraie pure femme et non pas femelle, erronément espagnole, un temps, pour cause d'accident maternel maintenant arrangé, reine égyptienne dans une autre vie, philosophe-mathématicienne dans une autre encore, mannequin de haute couture dans sa jeunesse d'il y a deux jours, restauratrice et maitresse d'hotel à Paris.
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